Deuxième
semaine
Mardi
8 mai, lors de notre jour de repos, je vais à l'enclos pour voir les
vaches et bien entendu Noël, lui travaille. Il me dit d'aller
chercher Patrycja qu'elle vienne avec le deuxième quad car il veut
nous montrer ce qu'il fait sur les vaches.
Ni
une ni deux, je monte sur le quad pour aller cherche ma fiancée et
quelques minutes plus tard nous sommes aux côtés de Noël.
Il
fait passer les vaches dans un enclos étroit tel un couloir, pour
ensuite les bloquer, car ce qu'il va faire est comme qui dirait
douloureux pour les bêtes.
Première
étape, le marquage, qui consiste donc à les marquer au fer rouge.
D'après la réaction de la vache ça n'a pas l'air si
douloureux...mais je ne veux pas essayer pour autant !
Deuxième
étape : enlever les cornes , c'est un gage de qualité et
surtout ça permet à ce que les bêtes ne se blessent pas entres
elles.
Troisième
étape : la castration, avec un scalpel bien aiguisé, ouverture
de la poche, coupe des bijoux de famille, un peu de poudre
anesthésiante … et ensuite petit repas pour les chiens ! Les
chiens se jettent sur les testicules au sol et se régalent !
Bref
une vache nous a suffit pour être barbouillés... et nous rentrons à
notre bungalow.
Noël
nous informe que maintenant nous allons pulvériser du poison sur les
mauvaises herbes le long de la rivière. Ces mauvaises herbes ou
« weed » en anglais sont des « prickly bushes »
car les épines (prickles) peuvent atteindre 4 cm ! La mixture
dont nous avons besoin est 1L de poison (à 600$ le bidon de 10L)
pour 50 L de diesel ! Peu écologique mais pas d'autre moyen
pour éradiquer ces maudites herbes...qui deviennent très rapidement
de gigantesques arbres.
Patrycja
et moi, sautons sur le quad où le tank de 70L de poison est
solidement attaché à l'arrière. C'est parti pour 8 km de chemin de
terre où j’atteins par moment 87km/h. Une fois sur place, la
chasse au prickly bushes est ouverte ! Les champs sont comme
« cabossés » par les mottes d'herbes sèches un peu
partout.
Il
faut à peu près 2h30 pour vider le « tank »de poison.
Et nous faisons en moyenne 3 tanks par jour. Patrycja conduit et moi
à l'arrière je vaporise ! Nous alternons les rôles de temps
en temps tout de même. Malgré la simplicité de la tâche, c'est
très fatiguant car entre le bruit du moteur, les vapeurs de diesel
et les vibrations, la concentration pour trouver les petites pousses
de mauvaises herbes, et sans oublier le soleil accompagné d'une
chaleur de plomb, à la fin de la journée nous sommes crevés.
D'autant plus qu'il faut en plus aller nourrir les vaches chaque
soir, et après la douche, faire à manger pour tout le monde !
Bref nos journées sont bien remplies !
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